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Lucon Machou (Mahasoa)

21 novembre 2016

Novembre 2016 1

                      Madagascar – Ambohimahasoa

                             Journal   Novembre 2016

Mardi 1er novembre

C’est  une équipe de 5 membres de l’association LM qui part  à Madagascar ; Hélène, Edith et Séverin vont découvrir pour la première fois l’ile rouge, ils sont accompagnés de Marie et Annick

Notre arrivée tardive à Tana nous  conduit à passer la nuit à l’Auberge du cheval blanc  à Ivato .

Mercredi 2 novembre

Cette auberge que nous connaissons est aussi le siège du Rotary de Madagascar et comme convenu avec le club rotarien de Luçon qui a aidé LM, nous  rencontrons  le lendemain matin  2 nov le gérant de l’hôtel, également membre du Rotary. Surprise, Surprise, Mr Naturel est vendéen et natif de Péault ! (petite ville à 10 kms de Luçon) fils de l’union d’un vendéen et d’une malgache. Nous exposons les actions de LM et le projet de réflexion d’un  partenariat  éventuel avec le Rotary International. Mr Naturel nous remet un document sur l’association familiale qu’il a créée pour Madagascar et qui est basée en Savoie. Contact sympathique  entre vendéens !!

Puis direction Tana . La capitale est en effervescence , sommet de la francophonie !!  Nous arrivons chez les sœurs de Mormaison où nous sommes hébergées comme à chacun de nos séjours. Accueil toujours chaleureux dans ce havre de paix qui contraste avec l’agitation  extérieure …..

Découverte du centre de Tana pour Hélène, Edith et Séverin, avec ses embouteillages, sa pollution, sa densité de population et sa grande pauvreté …. Toujours . Malgré la description faite auparavant nos trois « novices »ne s’attendaient pas à tant de misère ;  Heureusement les jacarandas  sont en fleurs. Des bleus magnifiques … 

Jeudi  3 novembre

Rencontre avec Michel et visite de son école destinée aux enfants  du bidonville qui entoure sa maison ; une belle expérience familiale de plus de 20 ans qui vise à « remettre l’Homme debout ». Ce sont toujours des échanges riches et authentiques et  l’engagement de Michel et  Hazizah son épouse suscite toujours de l’admiration.

 

Vendredi 4 novembre

Départ très matinal à 5h  pour prendre le taxi brousse via Ambohimahasoa .  8 h de route ! accompagnés par une musique malgache tonitruante.

 Etat de la route relativement satisfaisant (sans doute effort d’amélioration du réseau routier car sommet de la francophonie  prochainement)

Sur la route nous constatons avec effroi combien la forêt est dévastée avec une augmentation nette des zones déboisées depuis 1 an et même depuis 6 mois pour Marie qui est venue  au mois de janvier dernier.

A notre arrivée à Ambohimahasoa , notre comité d’accueil est là  . Tout a bien été organisé par Claudine notre référente malgache .C’est toujours avec joie de retrouver chacun et les jeunes se chargent heureusement de nos 9 lourdes valises pour nous conduire jusqu’à notre hébergement.

La traversée de la ville est toujours étonnante et colorée, nous retrouvons des visages connus, Hélène, Edith et Séverin découvrent le centre, les étals du marché, les enfants qui sortent de classe en blouse de différentes couleurs en fonction de leur appartenance à une école primaire , secondaire ou lycée , les chariots malgaches qui se croisent , les petites « échoppes » où la viande et les poissons sont exposés à l’air libre et  où les mouches se régalent !!!!

Claudine a tout préparé et nous sommes heureux de nous « poser » dans une maison simple et propre au milieu d’un beau jardin , pas loin du centre mais déjà  à la campagne  . Nous sommes à proximité des deux écoles l’EPP ( école primaire ) et le CEG ( collège d’enseignant général ) et du jardin  de Mr Raimond le jardinier .

Samedi 5 novembre

Nous allons au grand marché et découvrons que le ministre de l’agriculture est attendu pour une réunion avec les agriculteurs du district. A cette occasion nous rencontrons Ando le Président des parents d’élèves des MFR de Madagascar qui nous présentera l’après midi les 112 élèves de la MFR d’Ambohimahasoa pour laquelle LM a apporté une aide financière pour la mise en place de panneaux solaires et la construction d’une classe. RV pris jeudi prochain pour visiter cette nouvelle structure.

Nous visitons l’internat de filles du collège privé des Augustines. On retrouve les dortoirs de nos jeunes années !!!!

Rencontre avec le Dr Agnés Leteurtre avec laquelle nous avons des liens depuis 3 ans , et qui a créée depuis plusieurs années l’association Ny Aminay  qui lutte contre la malnutrition des enfants . Elle est installée dans de nouveaux locaux  et a organisé en plus de son action éducative et de santé  communautaire sur la nutrition en brousse , des ateliers de vannerie , de couture , de jardinage et   vient de créer une cantine pour une école maternelle de brousse un peu sur le même principe que nos cantines .C’ est important d’échanger et de partager nos expériences pour s’enrichir mutuellement en particulier concernant le fonctionnement , la participation des parents et le contenu des rations alimentaires ;  Nous programmons d’aller voir sur place dans la semaine le fonctionnement de cette cantine . Un échange d’expériences toujours bénéfique.

Dimanche 6 novembre

 Nous allons à la messe dominicale ; l’église est bondée. C’est la deuxième messe de la matinée, la première étant un peu trop tôt pour nous ! ( 7 h ). C’est sans doute une messe pour les enfants qui sont très nombreux, de tous les âges et pour la majorité dans leurs belles tenues du dimanche. Le prêtre nous a repéré et délicatement dira un mot d’accueil en français à notre intention.

L’après midi visite du jardin. Mr Raymond le jardinier et toute sa famille nous accueille. Le jardin est magnifique malgré la sécheresse de ces derniers mois. On trouve des plantations de haricots verts, épinards, courgettes, carottes, pommes de terre … les carrés sont entourés de bandes de fleurs qui donnent un bel aspect à l’ensemble du jardin. Le composteur est bien utilisé. Les graines  bien récupérées pour les semences à venir .Mr Raymond souhaiterait consolider et étanchéifier la réserve d’eau pour l’arrosage en période sèche (bâche non envisagée car risque de vol, plutôt installation d’un petit muret en briques). Le fils de Mr Raymond , Emmanuel , 17 ans , participe à l’entretien du jardin avec sa famille , il n’est plus scolarisé aussi un projet de formation financée par notre association ,à la MFR d’Ambohimahasoa serait très bénéfique . Nous aborderons ce point lors de notre visite prochaine à la MFR.

Lundi 7 novembre

Lever des couleurs au CEG à 7H 30. Tous les élèves 1200 environ, sont en uniforme, les chemises bien blanches ; les filles ont leur petit balai à la main pour le nettoyage des classes. Prise de contact avec le directeur.  Hélène, Edith et Séverin découvrent les locaux de la cantine. 3 mamans sont déjà arrivées et s’activent dans la cuisine à la préparation des repas pour 72 élèves.  Elles se sont chargées du bois et du riz , les légumes du jardin  ont été livrés sur place par Emilienne, la femme de Mr Raymond le jardinier.

Passage à l’EPP (école primaire publique) pour faire le point sur la cantine  en présence de Mme la directrice, du directeur de l’annexe de l’EPP . Actuellement la cantine fonctionne pour 100 élèves. Demande d’augmenter la capacité à + 20 ;

Les familles sont contentes des repas.  Actuellement 11 mamans préparent les repas (aidées de 2 pères), elles sont réparties en  groupe et interviennent  à tour de rôle sur les 3 jours de cantine par semaine qui ont lieu  les lundi, mercredi et vendredi, de mai à décembre, c'est-à-dire pendant la période de soudure (mois où les récoltes de riz sont moindres).

Chaque groupe de mères intervient au rythme de 2 fois / mois

Mr Raymond le jardinier est toujours Président des parents d’élèves et très investi dans sa fonction. Une réunion avec l’ensemble des parents qui ont leurs enfants à la cantine est programmée dans la semaine.

La salle de  cantine  a été améliorée avec la création d’un mur en dur pour éviter les courants d’air et plus sécurisé également. Un coup de chaux blanche sera nécessaire sur un des murs. Séverin  propose son aide pour repeindre. Le local cuisine a été amélioré facilitant les conditions pour la préparation des repas. Nous rencontrons les mamans aide cuisinières.

Visite de l’annexe de l’EPP au centre ville. Sur l’ensemble des élèves  ,40  bénéficient de la cantine de l’EPP principal .

 Un problème cependant se pose dans les  écoles d’Ambohimahasoa concernant l’accés à l’eau  . En effet Le « Grand Lyon » a lancé une grande opération à Madagascar en  installant dans les établissements scolaires des structures en dur avec lavabos .Malheureusement et à notre grand étonnement ces belles réalisations sont sans effet car il n’y a pas d’eau !!! . On nous explique que c’était dans le programme électoral de l’ancien maire mais que cela n’a pas été suivi par la nouvelle municipalité.  Les infrastructures sont là mais rien au bout du tuyau !!!

Encore un étonnement supplémentaire !

Nous comptons aborder ce sujet avec Mme le Maire lors de notre prochain RV ;

Nous assistons aux repas des enfants (quelques enfants de maternelle sont bénéficiaires). Leur présence est consignée scrupuleusement sous l’œil vigilant de Mme Claudine, notre référente qui fait l’appel de chacun des élèves. Les rations sont copieuses et le riz amélioré avec des bons légumes du jardin. Le mercredi les assiettes sont complétées par de la viande et le vendredi par un verre de lait et une banane.

Nous conseillons de compléter les rations par de la poudre d’arachides pour un apport protéiné. ( 1 à 2 c à soupe rases par ration)ou par des lentilles. Il pourrait être indiqué que Mr Raymond consacre une parcelle du jardin à la plantation d’arachides .

En sortant de l’EPP, nous passons par le CEG au moment du repas  des 72 élèves. Belles assiettées aussi !

 Même fonctionnement que pour l’EPP avec un autre groupe de mamans pour la préparation. Mais celles –ci sont moins nombreuses et seulement au nombre de 5 ce qui fait tout repose toujours sur les mêmes personnes . Il semble nécessaire de faire appel à d’autres volontaires.

Passage à la mairie. Contact avec Mme le Maire et le premier adjoint pour prise de RV ; la mairie ayant sollicité LM pour une aide financière pour la réfection d’une passerelle.  

Mardi 8 novembre

Passage à l’école d’Ankiboka EPP sur la route qui mène à l hôpital et à qui LM avait accordé en 2014 un financement pour la réparation de la toiture. On observe les fondations de deux classes pour lesquelles LM était sollicité. Deux devis fournis mais sommes conséquentes qui nécessitent d’être réétudiées. Même problème pour l’arrivée d’eau dans les lavabos financés par le Grand Lyon . 

Visite de l’hôpital et remise de médicaments et de lunettes ; Rencontre avec le médecin Inspecteur de Santé publique, le nouveau médecin chef Mr Roger , son épouse le Dr Mami et la dentiste Mme Rana…qui se nomme elle-même « l’arracheuse de dents » !! son activité principale malheureusement.

Des informations nous sont données par le médecin inspecteur sur les campagnes nationales de vaccinations et de déparasitages par vermifuges. 

Nous répertorions avec eux les besoins de première nécessité en matière de médicaments avec l’aide précieuse de notre  pharmacienne Hélène.

Le taxi brousse de Mr Nono nous emmène ensuite au CEG de brousse d’Ampitana à 7 kms d’Amboumachou .  L’accès est difficile car au début de la piste un camion occupe une bonne partie du chemin, heureusement la débrouillardise malgache permet rapidement  la mise en place de grosses poutres au sol pour faire passer notre taxi brousse. 

 Ce collège d’une capacité d’environ 300 élèves est soutenu par notre association depuis 3 ans. LM a financé déjà plusieurs opérations comme la réparation de la toiture de plusieurs classes, la plantation de haies d’eucalyptus et résineux « brise vent ». Une demande récente nous a été faite pour la construction d’une nouvelle classe et LM s’est prononcé favorablement. Nous constatons que les murs sont montés et que prioritairement il faut participer au financement de la toiture et des ouvertures avant les grandes pluies. Une participation financiére de 600 euros a été décidé et remis à Claudine ;

Mercredi 9 novembre

Rencontre avec  les parents des élèves bénéficiant de la cantine afin de recueillir leurs avis, leurs souhaits et les éventuelles difficultés rencontrées.

  1. 1.  Cantine EPP : ouverture de la réunion par Mr Raymond ( Président des parents d’élèves ) et Mme Claudine notre référente  

 Actuellement cantine pour 100 enfants de primaire

13 parents participent à la cantine (voir ci-dessus)

Cette réunion a réuni 43 parents présents dont 9 hommes

Différents points sont abordés :

  • Demande des parents d’augmenter la capacité à + 20 éleves
  • Il faut  donc augmenter le nombre de parents participants à la préparation des repas(  3 groupes de 4 en roulement ) afin d’alléger le travail de ceux qui sont déjà investis.  En effet en cas d’absence l’équipe de 4 est réduite et c’est plus difficile. Les mamans doivent les jours de cantine récupérer le bois, le riz, les légumes et autres nutriments ainsi que l’eau et  les marmites chez Claudine ( à 300 m de l’école).
  • Certains parents habitent loin ce qui est un frein à leur engagement au sein de la cantine

un à 3h de marche,  1 mère vit dans la rue ( 8 seulement habitent  Amboumachou )

  • LM explique que la pérennité de la cantine ne peut se faire que si les parents sont partie prenante et que c’est l’intérêt des enfants qui doit rester prioritaire
  • 9  parents volontaires s’inscrivent  pour venir renforcer l’équipe existante

Conclusion :

Satisfaction des parents concernant les repas en quantité comme en qualité

Engagement renouvelé de la part des participants à la préparation des repas pour une continuité de l’action

Enseignants investis

Revoir avec Claudine pour l’augmentation de la capacité des enfants EPP en privilégiant les préscolaires. Sensibiliser les parents à l’importance d’une bonne alimentation pour éviter la malnutrition dés le plus jeune  âge ;

Nous renouvelons toute notre confiance à Claudine et Raymond et remercions les parents actifs dans le fonctionnement de la cantine .

2    . Cantine CEG

72 élèves mangent à la cantine

Au collège la participation des parents est moins active qu’en primaire et les enseignants non investis.Le Président des parents d’éléves également peu présent .

 5 parents seulement participent à la cantine

        Seulement 19 parents présents à la réunion

17 parents habitent en brousse

 2 seulement sont sur Amboumachou ville

4 familles ont des enfants qui sont bénéficiaires aussi de la cantine à l’EPP

LM : rappel de la nécessité d’un engagement des parents pour le fonctionnement de la cantine

 

Inscription de 8 parents volontaires  pour compléter l’équipe existante.

Demande d’augmenter la capacité de 13 élèves supplémentaires

 

Rencontre avec Mr Edmond le directeur du CEG ; Celui-ci nous explique qu’il part en retraite et que la passation de pouvoir aura lieu le 18 novembre . Il nous y convie mais malheureusement nous ne serons pas à Ambohimahasoa ce jour là . Il remercie LM pour son action auprès des collégiens .

Il conviendra avant notre départ si possible de rencontrer le nouveau directeur afin de le sensibiliser à une meilleure implication des enseignants pour la cantine car jusqu’alors ils étaient peu impliqués ce qui nous semble regrettable . Le nouveau directeur serait semble t il le professeur de physique qu’Etienne avait rencontré et qui avait sollicité une formation pour les professeurs de physique chimie  qu’avait dispensée Jean Paul Soulard en 2014 ; Espérons une bonne collaboration .

 

Mercredi AM : Rencontre avec Mme le Maire à la mairie d’Ambohimahasoa

 Accueil en présence d’un adjoint et du chef des services techniques .Un interprète a été missionné pour faciliter les échanges .  

Nous faisons un rappel des missions de LM et l historique de notre association. Nous remettons également le courrier du maire de Luçon à son intention.

Mme le Maire nous remercie pour notre action auprès des enfants de sa commune.

Avant d’aborder la demande de participation financière que la mairie avait faite auprès de Marie et JF en janvier dernier pour la réparation d’une passerelle , nous abordons le problème de l’impossibilité d’accès à l’eau dans plusieurs EPP  suite au programme du Grand Lyon . Le maire semble découvrir cette problématique . Après CT avec le service compétent ,on nous explique que les directeurs des écoles doivent signer un contrat avec la « compagnie des eaux » pour s’acquitter du paiement de l’eau consommée mais que beaucoup ne se sont pas exécutés

Mme le Maire décide de réunir l’ensemble des directeurs avec l’organisme distributeur et les services techniques de la mairie et s’engage à répondre le plus rapidement possible à notre requête. Cette réunion devrait avoir lieu la semaine prochaine.  Attendons ……

La demande de financement de la passerelle est abordée et Mme le maire propose que nous allions sur place pour mieux appréhender les travaux à effectuer et apprécier l’importance et l’intérêt de réparer ce passage emprunté par beaucoup d’habitants du quartier d’Antevihatra .

C’est dans un magnifique véhicule spacieux et confortable appartenant au maire que nous traversons la ville !!!

La passerelle relie les villages de brousse à Ambohimahasoa ville . C’est une passerelle en bois recouverte de terre qui est en mauvais état utilisable encore en saison sèche mais impraticable au moment des fortes pluies. Dans ce cas l’eau recouvre la passerelle. On nous explique qu’il y a eu plusieurs noyés dont des enfants. Il est important de souligner que les poutres maitresses de cette passerelle  issues de gros et longs troncs d’arbres ne se retrouvent pas dans la région en raison de la forte déforestation. Un nouveau devis va nous être proposé.

Nous allons visiter au delà la passerelle l’EPP d’Antevihatra . Très jolie petite école bien fleurie, lavabos qui à notre grande surprise fonctionnent. L’accès à l’eau est sécurisé par un cadenas.

Jeudi 10 novembre  

Sous un soleil de plomb et une belle chaleur

Ando , Président national des parents d’élèves des MFR et coordinateur du CSA ( centre des services agricoles ) nous conduit à 30 mn de marche vers la MFR nouvellement installée .

La MFR se situe dans une ancienne maison particuliére , prêtée pour 6 ans . L’extension est en bois  , la couverture en tôles avec panneaux solaires , le tout financé par LM ;  La capacité est de 112 éléves de 14 à 24 ans dont la moitié en internat , 46 en première année , 30 en deuxième année. Comme toute MFR les élèves sont en alternance .L’internat est exigu , les filles couchent à 2 par lits et les garçons à 3 dans des lits d’environ 1 m .  Nous rencontrons le directeur François Xavier et un moniteur polyvalent  qui a bénéficié d’une formation à Tamatave . Une maitresse de maison assure l’intendance .  Les  autres enseignants sont des intervenants extérieurs rémunérés à cet effet, 2000 A / heure soit 0 ,70 euros !!!!

Une classe préparatoire permet  un rattrapage pour les élèves qui n’ont pas le niveau suffisant. Les moyens matériels et pédagogiques sont très rudimentaires.

Pour financer leur voyage de fin d’études, les jeunes ont créé une pépinière de caféiers, l’Etat rachetant les plants. L’accueil a été cordial. Nous pensons que les MFR sont l’avenir des jeunes en milieu rural et méritent d’être soutenues .

Les fonds européens qui aident les MFR se terminent fin décembre et seraient remplacés par des aides régionales charge aux MFR de rechercher les financements.

Nous envisageons de soumettre au prochain CA  une éventuelle participation pour la pose de volets ( 2 portes et 3 fenêtres) et l’acquisition d’une armoire pour ranger du matériel pédagogique , le tout pour sécuriser .

Inscription d’Emmanuel  17  ans, fils du jardinier Mr Raimond en première année.

 

L’après midi, nous rencontrons des enseignants du lycée privé technique à proximité de notre logement. Un échange intéressant qui nous éclaire sur la situation des enseignants. Le nombre d’élèves de cette école a nettement diminué depuis 2ans  en raison de la situation économique. Un enseignant est rémunéré 1600 A / h et fait en moyenne 20 h / mois.

Vendredi 11novembre

Taxi Tintin en 4L , 4  à l’arrière serrés comme des sardines , notre chevalier servant bien à l’aise à l’avant à coté du chauffeur en direction de Lavarano , village de brousse où Dr Agnés Leteurtre a créé une école maternelle avec une cantine pour 50 enfants. C’est à 1h 30 de marche d’Ambohimahasoa . Les enseignantes font la route chaque jour. Le fonctionnement de la cantine diffère de notre dans la mesure où ce sont les enseignantes qui sont parties prenantes avec une cantinière. Les mamans participent au potager. 

L’après midi vu les conditions météorologiques, grosse pluie orageuse, nous nous dirigeons vers l’EPP dans le but d’aider la bibliothécaire Mme Mathilde à couvrir les livres et oh  surprise un magnifique repas repas malgache nous est servi alors que nous sortons de table !! Générosité malgache qui nous touche !

A 16 h  point sur l’état des cantines et bilan de la semaine avec Claudine.

Cantine EPP : 120

Cantine CEG : 85

Nous décidons d’augmenter les rations. Un banc et une table supplémentaire sont commandés pour le CEG ainsi que des assiettes et des gobelets.

Samedi 12 novembre

Edith, Séverin et Annick partent à la MFR pour une grande réunion des parents d’élèves à laquelle nous sommes invités par Ando . Nous y allons avec Raymond, Emilienne et leur fils Emmanuel pour son inscription. Déjà beaucoup de familles sont arrivées de chaque coin d’Ambohimahasoa , de la ville et de la brousse environnante. Dans les besoins recensés en complément des volets il pourrait être envisagé de financer environ 2 tôles pour la couverture de la cuisine avant les pluies .  Après les formalités administratives pour l’inscription financée par LM, nous sommes invités à nous ranger prés de la Présidente des parents d’élèves, du directeur et d’Ando. Une grande bâche blanche a été installée sur le coteau et tout le monde s’y assoit. C’est impressionnant ! Après le discours de la Présidente , et ses remerciements pour l’aide apportée par LM, on nous donne la parole . Nous expliquons que notre association est heureuse d’aider la MFR d’Ambohimahasoa et tous ces jeunes du monde rural  dans ce beau pays et cette belle terre qui possède tant de ressources qu’il faut préserver. Tous ces jeunes sont l’avenir de Madagascar, ils sont l’avenir d’Ambohimahasoa .

Pendant notre rencontre à la MFR Marie et Hélène  préparent la réunion de remerciements des parents d’élèves aidant à la cantine. Des tabliers confectionnés à Tana sont confiés ,comme demandés , aux mamans. Divers cadeaux sont donnés à chacun et en particulier des tee-shirts remis en France par de généreux donateurs .Comme de coutume c’est un moment convivial que nous clôturons par un  pot d’amitié. 

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Après ces 10 jours de travail, nous partons quelques jours en escapade vers la cote est  dans le train « mythique » !!! Fianarantsoa- Manakara , un TGV (train grandes vibrations ) !!! 15 H de trajet . Après cette inoubliable épopée …..Nous gagnerons un très lointain village de brousse Antemaka, terre natale d’Emile, notre chauffeur et guide, village  à l’habitat très préservé et aux coutumes traditionnelles (ethnie Antemoro). Une expérience  digne des rendez vous en terre inconnue !! Un accueil chaleureux qui nous touche tous et qui nous transporte dans un autre monde !

Samedi 19 novembre :   Bilan d’étape à Ambohimahasoa pour finaliser certains points .

  •  Courrier au nouveau directeur du CEG pour demander un investissement plus important  des enseignants pour la cantine et solliciter une plus étroite collaboration ;
  • Décision de laisser une enveloppe de 50 000 Ariary à la MFR  (soit 17 euros) pour le financement de deux tôles pour la cuisine en cours de construction afin que la couverture soit réalisée avant les fortes pluies ;
  • RV avec Mme le Maire pour faire le bilan des devis ( école Ankiboka , passerelle ) et l’avancée des négociations pour les arrivées d’eau dans les EPP ;

Mme le maire nous recoit en présence de Mr Osea premier adjoint et du chef des services techniques . Mr Fantza  traducteur est présent .

-      Pour la passerelle : la mairie vient de recevoir une enveloppe de l’Etat qui va servir à financer sa réfection (les élections présidentielles approchent !! et le Président doit passer peut être à Ambohimahasoa  dans la semaine !…….) donc RAS pour LM !

-      Pour l’EPP d’Ankiboka un nouveau devis nous est transmis ( 8 278 000 ariary soit 2365 euros), à revoir avec les précédents devis et à soumettre au CA

-      Une nouvelle demande pour une EPP en grande précarité  Antoabe est sollicitée . Construction de deux classes (devis de 4 973 000 soit 1420 euros). Nous allons sur place et constatons effectivement un quartier démuni et une école très vétuste ) ; A soumettre au CA .

-      L’alimentation en eau des EPP : Les directeurs des écoles doivent se mettre d’accord avec le service gestionnaire de l’eau d’Ambohimahasoa pour fixer le tarif ( forfait minimal , les écoles publiques ayant déjà bien du mal à fonctionner…) . Cependant le Grand Lyon qui a effectué les infrastructures veut s’assurer que l’eau est bien distribuée.   Aussi la commune s’engage à ce que les contrats soient respectés.

Le premier adjoint nous informera de la suite de ces négociations . Nous avons insister sur la nécessité que l’alimentation en eau soit effective en particulier pour le fonctionnement de nos cantines et pour faciliter le travail des femmes qui doivent se déplacer sur de longues distances pour apporter l’eau .

Enfin nous invitons Mme le Maire à visiter nos deux cantines, à prendre contact avec notre référente Claudine  pour mesurer sur place l’investissement des parents  pour le bien être des enfants d’Ambohimahasoa .

 Il convient de souligner que ces deux cantines créées et soutenues par LM sont les seules des nombreuses écoles publiques de la  commune.

                   Dimanche 20 novembre

Nous quittons Ambohimahasoa à 6 h du matin, le cœur toujours un peu triste de quitter nos amis malgaches mais toujours avec l’envie et l’espoir de revenir !!

 

« Donner ou redonner un sens à la vie des autres, c’est aussi donner un sens à sa propre vie »

                            Père Pedro

 

 

 

Des photos pour illustrer ce journal de bord vous seront transmises  ultérieurement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 mars 2015

Ambohimahasoa mars 2015

Dimanche 15 Mars

Mr Raymond dés 7h nous informe de la mort de la mère de Claudine, 96 ans et hospitalisée depuis 10 jours. Nous accompagnons Raymond et toutes les personnes qui travaillent avec Claudine  pour lui offrir nos condoléances. Claudine est très affectée, elle est la dernière d’une fratrie de 12 enfants et s’est beaucoup occupée de sa maman .Nous participons comme la coutume le veut à l’achat du « lamba » mortuaire et chacun exprime à Claudine sa sympathie. Nous nous dirigeons ensuite par les petits chemins d’Ambohimahasoa jusqu’à la maison familiale où le corps repose. La famille est réunie et nous nous recueillons tous ensemble  autour de la maman. Chaque personne exprime à haute voix ses condoléances et un des frères répond à chacun.

C’est un moment émouvant.

Visite de la forêt de IALATSTARA (« La belle forêt »)

Le temps maussade fait renoncer Annick et Anne, dommage.

Nous partons à trois, avec Rodin et Thierry.

La forêt jouxte la commune d’Ambohimahasoa. C’est ce que l’on voit sur la droite, de la N7, quand on arrive de Tana. La nationale longe la parcelle sur plusieurs km, 600 ha c’est grand (6kmX1km, ou 3kmX2km) !

Visite passionnante et chargée d’émotions contradictoires.

La première impression est meilleure que ce que j’avais déduit des propos de Rodin et Thierry. Il reste de grands arbres et par endroit une bonne variété écologique. Par contre, les bâtiments sont de taille plus réduite que je ne l’avais imaginé et leur niveau de dégradation conforme à ce qui avait été dit.

 

 

Mais dés que l’on s’éloigne de la route, on se retrouve au milieu d’une forêt de souches d’eucalyptus dans laquelle les repousses n’ont guère plus d’un an. La surexploitation par les fabricants de charbon de bois est patente. D’ailleurs bien que nous soyons un dimanche après midi, nous croiserons une quinzaine de personnes sur la parcelle et verrons de nombreux foyers de charbons de bois en fabrication.

 

Une part importante de la parcelle est constituée de terrain qui ont été cultivés (en particulier en plantes aromatiques) ou qui pourraient l’être. En ordre de grandeur, cela pourrait représenter un tiers de la surface.

 

Une autre zone plus réduite, de l’ordre d’une dizaine d’ha, mais avec un fort potentiel, est constituée des parties humides dans les fonds : étangs ou rizières. Des travaux de remise en état sont nécessaires pour une utilisation optimum, mais ce sont des surfaces qui peuvent être rapidement productives.

 

Entre ces deux dernières zones, nous avons souvent des surfaces avec une pente un peu plus forte, envahies de broussailles et d’arbustes, dans lesquelles le mimosa fait office de chien dent. Selon Thierry, il faudra y cultiver du manioc pendant quelques temps, ce qui amènera à détruire les rhizomes de cette belle plante envahissante.

L’œil est accroché par un carré de pins qui en France auraient une trentaine d’année. Visiblement, ils ont été épargnés. Ce sont les plantations du Silo, notre fournisseur de graines forestières. L’existence de ce carré, épargné par les charbonniers et autres coupeurs de bois travaillant dans l’illégalité, prouve que l’on peut faire respecter la forêt.

Last, but not the lest, dans les zones escarpées, il reste des bribes de ce que Rodin et Thierry appellent pompeusement de la forêt primaire, et qu’il serait plus juste d’appeler des refuges de biodiversité. Il est difficile d’en estimer l’importance à cause du terrain, mais ce pourrait être entre 5 et 10ha. On voit très peu de  grands arbres. Aujourd’hui, nous n’y verrons pas les lémuriens repérés par mes deux compagnons quelques jours auparavant. Pour eux, leur présence est doublement importante. C’est un critère de biodiversité, mais c’est aussi un élément important pour attirer les touristes.

Toute la visite est ponctuée par les commentaires de Thierry qui est dans un état  presque second. « Je rajeunis » dira-t-il trois quatre fois durant la visite, alors qu’il n’a que 32 ans !

Il me raconte qu’il a passé toute sa jeunesse dans cette forêt. Quand il avait 12 ans, ils partaient à 4 copains pour garder les zébus, chercher du miel sauvage ou piéger les sangliers. Il est intarissable, et au lieux d’être abattu par ce qu’est devenu la forêt qu’il a connu, (elle est détruite à 90%) il est plein de ses souvenirs et des projets à réaliser sur ce lieu qui conserve malgré tout un gros potentiel. A Madagascar, la nature est généreuse, si l’on sait travailler dans son sens. La croissance de la végétation n’a rien à voir avec ce que l’on connait en Europe.

 Il me montre aussi de très nombreuse plantes médicinales et me décrit leurs bienfaits. Quand je m’étonne de ses compétences, il m’explique qu’il les tient de son grand-père qui l’a initié quand ils gardaient les zébus ensembles. Il a eu la sagesse de tout noter. Je suis totalement incompétent, mais son discours à l’air fondé. Il faut que je lui trouve une flore malgache, afin qu’il en découvre les noms scientifiques. J’imagine déjà un secteur cueillette de plantes médicinales, avec vente dans le cadre de l’écotourisme et exportation en Europe, …

Thierry va vers les charbonniers et toute personne que l’on croise. Il ne dit pas que son association a de très grandes chances de récupérer la jouissance de cette forêt pour des très nombreuses années, mais il veut d’abord établir une relation de confiance. Son village natal est un des trois qui jouxtent la forêt. De ce coté, les choses se passeront facilement. Les autres exigeront plus de temps et de patience.

« Tu verras, Etienne, quand tu reviendras dans un an, il y aura plein de choses changées. »

Je n’en doute pas. Ces deux là sont pleins d’énergie, très complémentaires, capables de mobiliser beaucoup de monde sur des objectifs qu’ils savent faire partager. A ce stade, la grande pauvreté de Madagascar devient un atout. Il est possible d’avoir de la main d’œuvre ponctuelle pour une journée de chantier, simplement en offrant un solide repas. Ils vont faire revivre IALATSTARA

Si les choses vont aussi loin que l’on peut l’imaginer, il y aura des retombées économiques sensibles pour Ambohimahasoa.

Progressivement, le canevas du dossier qu’il faudra remettre à la directrice des Eaux et Forêts dans les mois qui viennent se précise dans nos têtes.

 

Samedi 14 Mars

Repos ………………………………………….,cours de Français pour Mr Raymond et cours de Malgache pour Annick . Un bel échange !

Jeux de Mikado

Tricot pour Anne

En soirée cours de Madison pour la famille de Mr Raymond sur une musique un peu grésillante . Anne initie Emmanuel ! Les enfants sont heureux et nous aussi.

 

Vendredi 13 mars

Je repars dés 6h à Fianarantsoa avec Rodin et Thierry le président de TAFA afin de rencontrer la directrice des services des Eaux et Forêt de la Région. Entre temps, ils ont visité la parcelle de 600 ha en question. Il ne reste presque plus de forêt. Le locataire précédent (mort, mais son associé n’est pas encore remercié) en a fait une exploitation minière. Des plantations malgré tout ont été faites et sont maintenues en bon état par le Silo, organisme auprès de qui nous sommes passés chercher des graines pour démarrer une pépinière. Autre point positif, dans le peu de forêt qui reste, il y a quelques lémuriens, ce qui sera un point important pour développer l’écotourisme. La population environnante a pris ses habitudes sur la parcelle : charbon de bois, utilisation des rizières, … Il faudra les intégrer dans le projet pour en faire des alliés, des gardiens de la forêt et non de futurs incendiaires.

La première impression donnée par Madame la Directrice est bonne, la cinquantaine avenante et sérieuse. Elle semble adhérer à l’approche faite par Rodin. En fait, je saurai plus tard qu’elle connait Thierry depuis des années car il a travaillé dans son service comme responsable de la prévention des incendies sur la Région. Par contre elle découvre Rodin. Celui-ci expose assez largement le projet et les expériences acquises par les différentes équipes (TAFA, AADAM, …). Il évoque la possibilité de mettre d’ici quelques temps la MFR dans les locaux existants sur la parcelle. Ils sont en piteux état mais le gros œuvre est intact.

Puis Madame la Directrice prend la parole, en français, et en vient vite à exposer les contraintes du preneur. Il en ressort que l’état n’a pas un sou à mettre pour aider à la remise en état, que le contrat au lieu d’être de 50 ans, ne serait que de 20 renouvelable, et qu’il faut commencer par payer alors que l’association n’a pas de moyen, en dehors de son expérience pour mobiliser les populations locales dans les travaux forestiers. Elle laisse malgré tout entendre que le contrat sera le résultat d’une collaboration. On comprend qu’elle souhaite confier la gestion à TAFA.

Et là, je découvre les talents de négociateur de Rodin. Alors que j’avais l’impression que nous en étions à planter le décor pour rentrer dans la recherche des solutions, il coupe court, remercie notre hôtesse et dit que nous allons réfléchir à tout cela.

Un passage le lendemain auprès du technicien forestier du cantonnement d’Ambohimahasoa, confirme que TAFA est le seul candidat pour le moment.

CEG Ampitana : projet cantine

Pendant qu’Etienne est à Fiana ,Anne et Annick reçoivent une délégation du CEG d’Ampitana pour faire le point sur le projet de cantine ( Président des parents d’élèves ,enseignants ). Le directeur excusé (maladie) . Claudine est présente .

Sur les 244 élèves ,70% ne rentrent pas pour déjeuner pendant la période de soudure et n’apportent pas de nourriture . C'est-à-dire que de 7H 30 à 17H 30 ,ils ne mangent rien .

Ce CEG de brousse que nous avons déjà aidé pour la réparation de toiture est une école avec des moyens précaires et dont la majorité des élèves sont également en situation de grande pauvreté ( 40% seulement des parents paient la scolarité de leurs enfants ) Le cout de l’inscription est de 10 000 Ariary / an soit environ 3€………

Le président va organiser une réunion avec les parents d’élèves le 27 mars prochain . Il s’engage à demander la participation des parents pour créer le local cuisine qui pourrait être  un simple préau . Sur le modèle des 2 autres cantines ,par roulement des parents participeraient à la confection des repas . Les enfants apporteraient leurs couverts et en cas de pluie prendraient leur repas dans les classes . Le riz et le matériel de cuisine pourraient être stocker pour la semaine chez la surveillante générale qui habite à proximité du CEG . Se pose le problème des légumes. Le jardin sera-t-il suffisant pour alimenter cette troisième cantine au regard du nombre d’élèves.

Nous convenons que chacun informe les différentes parties et que nous soumettrons ce projet au CA de notre association.

  1. Le président des parents soumet le projet lors de la réunion du 27 mars
  2. Le nombre d’élèves est à fixer
  3. L’organisation est à réfléchir avec Claudine qui sera la référente mais qui déléguera à quelques parents et enseignants volontaires compte tenu de sa charge par ailleurs sur Ambohimahasoa et de la distance d’Ampitana .
  4. Evaluer le nombre de familles et d’enseignants qui s’engagent pour le fonctionnement de la cantine . Claudine restant la coordinatrice
  5. Si projet accepté mise en place,sept 2015 ou mai 2016

 

 

La fin de matinée est réservée à l’EPP : couverture des livres de malgache pour l’examen des enfants lundi prochain. On nous remercie chaleureusement de notre aide : un bon gâteau à la crème, spécialité malgache faite des mains de la bibliothécaire Madame Mathilde . 

L’après midi ,RV à St Joseph avec Sœur Emma  pour l’inscription du « filleul » de Marie et Jean-François .

 

Jeudi 12 Mars

Nous allons visiter le RELAIS ; Emmaus implanté à Madagascar. Friperie et Premiére usine de fabrication  automobile malgache ! Ici  rien ne se perd tout se recycle.

4OO salariés avec recrutement de femmes en difficultés mais aussi de jeunes techniciens pour la partie automobile. Partenariat avec l’ICAM de Lille avec la présence d’ingénieurs .Coté friperie : récupération des vêtements arrivés des différents relais français avec  tri, empaquetage, distribution ….

Construction automobile : de beaux modèles et originaux ; production 40 voitures depuis l’origine du projet. Moteurs, boites de vitesse, transmissions suspensions viennent des fins de stocks de pièces détachées de Renault puis aujourd’hui de Peugeot. Il s’agit de pièces correspondant à des modèles anciens, mais neuves. La caisse, la carrosserie, l’habillage intérieur, le montage sont fait ici.  Pas d’électronique, donc facile à réparer avec les compétences et les moyens locaux. L’ensemble n’est pas automatisé du tout, très peu de machines, donc peu d’investissements nécessaires mais fort recours à une main d’œuvre bon marché. Les modèles de bases sortent entre 4 et 6000€. Le modèle économique semble adapté à la réalité malgache.

Retour en taxi brousse à Ambohimahasoa. Durant l’attente du départ, Anne est un centre d’attraction

Passage de Michel (de Tana) de retour d’un périple avec des clients touristes. Nous lui offrons le gite et le couvert.

 

Mercredi 11 mars

Escapade vers Ambalavo, au sud de Fiana. Le paysage change. C’est aussi magnifique, et à chaque instant ce sont de véritables tableaux vivants que nous croisons. Un monde de couleurs, sur la route, dans les champs, dans les villages. Enfants partant en classe, femmes allant au marché, hommes, femmes et enfants se dirigeant vers les rizières,  les uns sur leur « voiture malgache » ou en vélo … Tout le monde s’affaire. On est toujours sur la RN 7 ; la circulation est dense. On aperçoit le pic Boby, plus haut sommet de Madagascar, mais la route est encore longue pour y accéder, une prochaine fois .

Aujourd’hui à Ambalavo, jour de marché  et surtout  grand marché de zébus. On y vient de loin vendre et acheter, et sur la route parfois au péril de sa vie. Attention aux voleurs de zébus !!  . Le spectacle vaut le détour. A voir.

Passage par la coopérative de femmes pour le tissage de la soie (sauvage et d’élevage). Les femmes, ingénieuses, préparent les cocons, récupèrent la soie, la teignent avec des pigments naturels, filent et  tissent. Un long et beau travail.

Passage au petit parc Anza. Paysage magnifique, lémuriens à rencontrer ….. Les nuages sont menaçants et  la pluie revient au grand galop ….. Ici hommes, femmes et enfants se protègent comme ils peuvent et les grandes bâches  de couleurs remplacent les parapluies …

Retour à Fiana

Mardi 10 Mars

Lever 5h du matin sous une pluie battante direction Fianarantsoa en taxi brousse pour 2 jours d’escapade et pour peut être récupérer les sacs de livres à la poste de Fiana . 2h de route pour 57 kms !!! des trous, des trous, par endroits de véritables  piscines ….

Pas de sacs de livres, on insiste auprès de la responsable des colis. En effet l’année dernière il avait fallu « palabrer » pour récupérer un sac sur les deux envoyés. Rien. L’envoi des sacs a été fait de France  en janvier …. On repart « bredouille »

Un tour au grand marché du Zoma  et marche jusqu’à la vieille et haute ville plus calme; l’ambiance sereine, les maisons remarquables et la vue imprenable . Le temps est clément.

Une bonne douche, puis un bon lit , un régal !!!

 

Lundi 9 Mars

Passage à l’EPP pour voir les aménagements à faire à la cantine et déposer des fournitures pour recouvrir des livres de lecture.

Réunion avec Claudine pour fixer le planning de la semaine.

Nouveau devis transmis par Rodin pour la réfection d’une partie de la  toiture de l’EPP d’Ankiboka ; On rencontre les enseignants la semaine prochaine pour leur transmettre notre accord.

Dimanche 8 Mars

Journée de repos mais messe dominicale (la deuxième car la première est à 7H, un peu trop matinale !)Célébration pour les enfants, couleurs, chants et forte participation. Un régal pour les yeux et les oreilles. La chorale nous offrira à la fin de la messe un petit concert rien que pour nous.

Promenade dans la campagne accompagnés de Rodin et de Claudine puis passage à la fête des femmes mais celle-ci a été écourtée par la pluie qui n’a pas beaucoup cessée depuis notre arrivée à Ambohimahasoa …… la température heureusement est agréable

 

 

Samedi 7 mars

Nous devions tous les 3, aller voir avec Rodin, Thierry le président de TAFA, une association de défense de l’environnement, et Ando du Centre  des Services Agricole, les 600 ha de bois qu’ils espèrent récupérer pour une location gérance de 50 ans. Le temps, exécrable, nous fait remettre l’expédition à plus tard.

En fin de journée passage de Rodin. Séance de travail compliquée. Il s’agit de voir à la fois comment remonter le dossier à présenter à la Région Pays de la Loire, mais aussi comment démarrer sur le terrain avec des paysans qui ont déjà commencé et qu’il ne faut pas décevoir. Les logiques, les approches, les échéances ne sont pas les mêmes. Ce qui est très positif c’est que les choses ont démarré. Il n’y aura pas besoin de tirer les gens. Mais il y a d’abord la nécessité d’aller voir sur le terrain les paysans, où ils en sont, comprendre leurs difficultés, les blocages à lever.

Il faudra aussi créer les associations (le mot coopérative est banni dans le monde agricole malgache suite à la désastreuse expérience socialiste marxiste des années 80-90) pour l’utilisation du matériel en commun et pour l’alambique.

Anne et Annick vont dans le bourg au grand marché. Une foule incroyable, des étals de fruits, de légumes, de chapeaux, de tissus, de volailles …… Elles sont accompagnées de leur «  garde du corps » lycéen bien connu Jean-Claude et des filles de Raymond. Un marché à voir pour les couleurs et les odeurs …… Les hommes et les femmes de la brousse viennent pour leur ravitaillement en tout genre.  Passage  à la mairie car dimanche c’est la journée des femmes. Un groupe de femmes est réuni dans la salle des mariages, rencontre avec une étudiante américaine qui est sur Ambohimahasoa pour une thèse.

 

Vendredi 6 mars 2015

Réunion au CEG pour les deux cantines avec des parents d’élèves et avec les cuisinières bénévoles  Sur les 25 , 21 sont présentes . Satisfaction du fonctionnement et de la qualité des repas. Demande des mères qui préparent les repas d’avoir des tabliers ou blouses. Pour l’EPP, la salle de cantine est en voie de finition, sol non encore effectué. Il est prévu un dallage en ciment comme au collège. Il est demandé une table supplémentaire pour faciliter le travail des cuisinières. Nous exprimons nos remerciements aux familles pour leur engagement qui seul peut permettre la continuité de la cantine. L’échange est convivial et Claudine assure la traduction. Nous remettons ensuite comme de coutume les petits cadeaux de remerciements ( tee- shirts ,casquettes , produits de beauté) fruits de différents donateurs luçonnais.

L’après midi, échange avec le Dr Agnés Leteurtre autour d’un repas à la maison. Agnés est native d’Ambohimahasoa et y a passé toute son enfance. Elle vit actuellement en France depuis plusieurs années mais depuis longtemps elle s’est engagée pour la cause des femmes. C’est pourquoi elle a créée l’association NY AMINAY, association contre la malnutrition avec une mission d’éducation des mères à l’alimentation. Son association participe plus globalement au développement de la condition des femmes. Sa connaissance du terrain est intéressante.

Différents thèmes sont abordés en particulier sur la qualité de l’alimentation et sur l’intérêt de compléments alimentaires. Sur ce dernier point, et sur l’introduction du KOBA (complément nutritionnel) elle n’est pas favorable, considérant que c’est couteux et que l’efficacité ne pourrait se mesurer que sur une longue période avec nécessité d’une prise quotidienne. Elle privilégie les apports en protéines animales et végétales avec en particulier poudre d’arachides (confectionnée en sachets par son association) : une cuillérée à soupe mélangée au riz  à chaque repas. Les lentilles sont également recommandées ainsi que l’apport de lait de soja et de feuilles de moringa (plante endémique )

Elle évoque les problèmes d’alimentation en eau sur la commune d’Ambohimahasoa expliquant que pendant son enfance la ville était bien desservie, que les canalisations n’ont pas été entretenues, que la source doit toujours exister, qu’il conviendrait de faire un état des lieux avant de reconstruire autre chose. Elle envisage une contribution et une sponsorisation du Grand Lyon qui est déjà implanté sur Madagascar. Un contact avec la municipalité est en cours.

 

Jeudi 5 mars

Départ 8H 15 direction CEG Ampitana (en brousse) à 6 kms d’Amboumachou. A pied et de bonne humeur avec  parapluie ! Nous sommes accompagnées par Claudine et deux professeurs (qui elles font presque quotidiennement les 6 kms de route à pied pour se rendre à leur travail). Nous traversons rizières, champs d’arachides, de patates douces , de manioc ,de cannes à sucre , et nous goutons sur notre passage de délicieuses goyaves sauvages . On traverse aussi la RN7 avec camions, taxis brousse,  hommes, femmes  et enfants allant aux « champs ». Arrivée au CEG avec comité d’accueil : directeur, professeurs et 244 élèves. On admire le petit «  salé » vraie maison de poupée recouverte de chaume et servant de salle de professeurs. Les plantations «brise vent» ont bien poussées et les classes malgré leur état rudimentaire sont à l’abri de la pluie suite aux réfections réalisées grâce à la contribution de Luçon-Machou. Le professeur de physique exprime sa grande satisfaction de la formation qui a été faite l’année dernière par Jean- Paul Soulard venu spécialement à Amboumachou suite à une demande exprimée auprès d’Etienne par les professeurs de physique chimie des différents CEG ; seul problème à Ampitana, il n’y a pas d’électricité ce qui les limite pour leurs expériences. Elle suggère la possibilité d’acquérir un panneau solaire portable.

On admire le petit « salé » construit grâce à la participation de Christiane et Jean-Paul Soulard

Un souhait également de la part des professeurs : une cantine ! En effet sur les 244 élèves, 70 % ne reviennent pas en classe l’AM  pendant la période de soudure en particulier les mois d’octobre et de novembre. Après discussion même hors période de soudure beaucoup d’enfants dont les habitations sont très éloignées du CEG ne mangent rien  entre 8h et 17H 30 ……. La mise en place de cette cantine reste difficile  à envisager même si on en mesure toute la nécessité, vu l’éloignement  et l’accès. Cependant il apparait important d’y réfléchir en impliquant les parents d’élèves et les enseignants ;

Réunion avec Mr Narcisse et directeur CEG ; le CEG va fêter son  50 ème anniversaire ; un projet de construction de 4 classes est envisagé et différentes démarches ont été déjà réalisées pour obtenir des subventions auprès de divers organismes malgaches. Une demande de participation est sollicitée auprès de Luçon-Mashoa et un dossier dans ce sens nous est remis. Nous avons expliqué que cette demande devra être soumise en CA.

Pour le jardin et dans le souci d’améliorer son rendement, nous avons sensibilisé Raymond le jardinier aux bienfaits  du compost. Aussitôt dit aussitôt fait. Raymond construit la caisse à compost avec l’aide d’Etienne et toute la famille se met au travail pour commencer son utilisation.

 

Mercredi  4 mars

Anne et moi allons à l’EPP et rencontrons la directrice + Mme Mathilde la bibliothécaire. Nous remettons les différents jeux éducatifs et matériels scolaires apportés de France. Visite de la classe maternelle.  Nous aidons à couvrir les livres de lecture malgache ( surtout Anne, car Annick est accaparée par la directrice qui a des problèmes de santé ).

Les ballons remis l’année dernière sont totalement HS ; On en rachète deux beaux qui font le bonheur des enfants. On note que dans la classe maternelle (au moins 40 enfants) sont entreposés les tables de la cantine …..dans l’attente de la finalisation de la salle de cantine.

Nous rencontrons dans le bourg une des enseignantes de l’EPP qui nous dit sa satisfaction sur le fonctionnement de la cantine .

Nous allons ensuite au  Collége et Lycée St Joseph tenu par les Sœurs Augustines de Notre Dame de Paris pour remettre des tricots donnés par le Secours Catholique de Luçon pour les enfants les plus démunis d’Ambohimahasoa ; Nous rencontrons la directrice Sœur Emma ; Une des deux écoles a brulé à la fin de l’année dernière et il a fallu reloger les enfants car ce sont plus de dix classes qui ont été totalement détruites.

Il pleut toujours sur Machou !!!!

Etienne, lui consacre sa journée à la visite des agriculteurs de la commune voisine, dans la continuité du projet plantes aromatiques.

Visite à Ankerana chez un agriculteur qui se trouve être vice président de la Chambre d’Agriculture de la Région de Fianarantsoa. Il pratique déjà la culture de plantes aromatique depuis quelques années, mais souhaite commencer par nous faire visiter un secteur de son exploitation orientée vers le tourisme rural, ainsi que quelques restes d’un palais royal. Il possède aussi un coin de forêt qu’il voudrait progressivement transformer en arboretum. On y trouve déjà de nombreuses plantes médicinales en lien en particulier avec la dimension historique du site.

A notre retour nous retrouvons une quinzaine d’agriculteurs ayant suivi la formation à la culture de géranium organisée il y a quelques mois par Prospérer. La plupart ont déjà planté une surface variable en fonction de leurs moyens financiers et en main d’œuvre. Certains ont fait appel au micro crédit pour financer les plants, les engrais et la main d’œuvre. Il y a concurrence du point de vue de cette dernière entre les cultures vivrières et les plantes aromatiques. Le problème est que le remboursement doit se faire au bout de 4 mois et que les taux sont de 3  à 4% par mois ! Or la première récolte de géranium se fait au bout de 8 mois.

Nous devons intégrer cela dans notre projet et trouver des financements plus longs et moins couteux. Cela illustre ce que nous constatons très, très souvent dans la société malgache : la forte proportion de la population à la limite de la survie économique. On trouve très facilement des gens prêts à travailler à la journée uniquement pour un repas.

Une demi-douzaine, parmi les paysans présents, décrivent leur avancement par rapport à cette culture et les difficultés rencontrées. Ankerana devrait être une des premières communes sur lesquelles développer ce projet. Nous projetons une prochaine réunion ou l’on pourra proposer des solutions concrètes.

Dans l’immédiat l’agriculteur qui nous reçoit suggère que les planteurs de géranium pourraient récolter des tagettes, plantes aromatiques qui poussent spontanément à Madagascar, arrivées prochainement à maturité et pourraient servir à rembourser le microcrédit. Il reste à trouver un alambic.

A cette réunion se trouve aussi Thierry un jeune malgache, ami de Rodin et président de l’association  TAFA qui a de sérieuses chances de se voir attribuer pour 50 ans la location gérance d’une parcelle de plus de 600 ha  par les Eaux et Forêts. Une bonne partie n’est plus en forêt et pourrait servir pour les plantes aromatiques. De multiples autres activités pourraient y être exercées : pisciculture, apiculture, écotourisme, …

Ce ne sont pas les perspectives qui manquent…

 

Mardi 3 Mars

Réunion avec Claudine. Point sur la cantine, le jardin. Un bilan des comptes nous est présenté. La cantine fonctionne maintenant pour 142 élèves (72 EPP, 70 CEG) toujours sur 6 mois de Mai à Décembre soit environ 66 jours. Nous ne pouvons malheureusement pas la voir en activité. Toutefois, amélioration nette de la quantité et de la qualité des rations par une diversification de l’alimentation et de l’apport des légumes du jardin. Ce dernier est bien entretenu mais a beaucoup souffert l’année dernière de la sècheresse (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui pluie, pluie, pluie !!!)

Le programme des menus a bien été respecté.

Les comptes sont bien tenus à jour. Grâce à l’ordinateur mis à sa disposition par l’Association, Claudine  mène avec rigueur la comptabilité.

Visite sur place du bâtiment de la cantine de l’EPP, le local est cloisonné et la menuiserie bien réalisée, le sol reste à finir donc à bétonner.

 Claudine a fait un inventaire des livres arrivés par sacs l’année derniére et remis au CEG d’ Amboumachou et d’Ampitana . Les sacs de livres envoyés cette année en janvier par Christiane Soulard ne sont toujours pas arrivés !!! La semaine prochaine nous comptons aller à Fianarantsoa et voir à la poste .

Dans l’après midi on passe au CEG mais le directeur n’est pas là . On rencontre différents professeur et Anne découvre le local de la cantine et moi les nouveaux travaux réalisés (sol et cloisonnement ) C’est très bien et en dehors de la cantine ça sert toujours de salle d’études .

L’après midi nous passons à NY AMINAY (association contre la malnutrition) pour rencontrer le Dr Agnés Leteurtre avec qui nous sommes en contact en France . Agnés nous reçoit très gentiment . Son association est en restructuration du fait du départ de la responsable et de 3 autres membres. Départ dans des conditions particuliéres avec abus de confiance et vol ayant entrainé l’incarcération de ces 4 femmes. Agnés est très affectée par cette situation mais a été soutenue par les autres femmes qui travaillaient avec elle et elle ne baisse pas les bras, surtout après sa récompense en France par le prix des droits de l’homme pour son action à Madagascar . Dans le local visites de différents ateliers , tissage , vannerie avec confection de jolis sacs et objets divers .  Agnés nous fait découvrir également des plants de Moringa et de Quinoa ( plantes participants à la lutte contre la malnutrition ) Nous prenons RV pour une réunion  très prochainement sur un événtuel partenariat entre nos deux associations .

 

Lundi 2 mars

Rendez-vous à 10H30 chez AADAM qui est aussi devenu le siège de la MFR d’Ambohimahasoa.

 

Nous sommes accueillis par Rodin et Ando du CSA (Centre des Services Agricoles) qui intervient comme formateur.

Nous nous retrouvons en présence de 30 élèves de 16 à 24 ans,  dont environ 1/4 de filles qui constituent la première année. Échanges parfois laborieux de la part des élèves qui maîtrisent mal le français.

Ils fonctionnent en alternance et appliquent la pédagogie MFR qui demande aux élèves d’aller à la pêche aux informations en préparation de chaque cession de 15 jours. Chacun arrive avec des éléments sur le thème de la quinzaine : élevage porcin, apiculture, cultures légumières, pisciculture…. L’enseignant est là pour organiser les échanges, la mise en commun et aider à aboutir à un document cohérent sur le sujet.

Parallèlement, il est demandé aux élèves de travailler sur un projet personnel concret sur l’exploitation de ses parents.

5 ont déjà démarré un projet en pisciculture qui devrait les amener à la production de carpes royales actuellement très recherchées.

Dans l’organisation des Maisons Familiales Rurales, la Fédération nationale règle, grâce à des fonds européens, les salaires  des enseignants et de la direction, et le matériel pédagogique technique. Le mobilier scolaire, les locaux et la nourriture sont à la charge des parents. Initialement la fédération avait fait miroiter un loyer qu’ADAAM pourrait facturer à la FMR. Dans la réalité, les parents sont trop pauvres pour cela, certains ne sont même pas capables, pendant la période de soudure, de donner les kapoks (boites de conserves) de riz, contribution demandée pour la cantine. Rodin suppléait à cela, éventuellement sur ses deniers personnels. Les légumes du jardin d’AADAM viennent compléter le riz. Pour compenser l’absence de loyer, les locaux sont loués pour des mariages ou autres manifestations.

Un des problèmes est l’eau. Une conduite passe en contrebas du terrain ou se trouve l’école. (on devine le tuyau gris en haut à droite sur la photo) Il faudrait une pompe de relevage, une conduite et un deuxième bassin de réserve. Aujourd’hui il n’y a pas d’eau courante pour une communauté de 50 personnes … Il faut aller la chercher à plusieurs km sur des chariots tirés à bras.

 

Déjeuner très convivial avec tous les élèves dans la salle de classe transformée en cantine (la même qui sert pour les mariages).

L’après midi, réunion avec Iony, responsable de l’association Prospérer et Ando du CSA, afin de faire le point sur le projet plantes aromatiques. Une centaine de paysans répartis sur trois communes ont suivi une formation à la culture du géranium. Ils ont commencé à réaliser des pépinières pour produire des plants avec un suivi du CSA. Une des grosses limites de celui-ci est son manque de moyen pour se déplacer sur le terrain.

Nous devons aller mercredi sur la commune d’Akerana pour voir les réalisations et échanger avec les paysans. Nous sommes tous d’accord sur la nécessité d’une production forestière destinée à compenser la consommation de bois nécessaire à la distillation.

Retour, à la maison sous une pluie diluvienne en taxi « local » une belle 4L !

 

Dimanche 1er mars

Arrivée hier soir à Ambohimahasoa .Le soleil est au RV .

Même maison, mêmes voisins, accueil chaleureux, tout en étant respectueux de notre fatigue du voyage depuis Tananarive, sentiment qui pourraient s’apparenter au retour dans une maison de vacances ou nous avons nos habitudes. Claudine avait tout organisé pour nous recevoir dans les meilleures conditions

Rodin s’est retrouvé directeur d’une Maison Familiale Rurale depuis la fin de l’été. Elle allait à veau l’eau,  l’ancien piquait dans la caisse. Nous comprenons pourquoi il était moins disponible pour le projet plantes aromatiques …

C’est une enseignante de la MFR et un membre du CSA (Centre des Services Agricoles) qui sont venus le voir pour qu’il prenne le relais. L’école a été déménagée au pied levé dans les locaux d’AADAM. Il a fallu trouver des enseignants, des fonds, refaire les programmes, créer une année préparatoire car le recrutement est très hétérogène, … Depuis le passage de Jean François et Marie, agrandissement des bâtiments en grande partie réalisé par les élèves. Nous devons visiter cela demain, lundi.

 

 

Arrivée sur le sol malgache mercredi 25 Février

Nous avons passé trois jours à Tana chez les sœurs, constatant le vide laissé par sœur Odette, mais un accueil très chaleureux de Sœur Geneviève, la nouvelle responsable. Nous avons repris contact avec Michel, Aziza et retrouvé Rodin qui était à Tana. Déjeuner à 6 au restaurant de la Gare, pour fêter plein de choses …

 Vendredi nous randonnons à trois dans Tana. Anne se révèle une bonne marcheuse. Nous récupérons par un déjeuner « au Carnivore », un restaurant gastronomique, un peu en dessous du Palais de la Reine et au dessus du quartier des bijoutiers. Une palette de viande inoubliable, un concept de restaurant original, une parenthèse très agréable, … dans un océan de misère, encore aggravé par les inondations. Nous prolongeons ce moment de détente en achetant sur le retour trois tableaux à un peintre qu’Annick avait repéré l’année dernière.

Passage rapide et efficace avec Rodin au Silo pour acheter des graines forestières. Accueil par une charmante  ingénieure forestière que nous avions déjà vue l’année dernière. Dans le chaos malgache, quelques individus maintiennent un service de récolte et de conservations des graines, semble-t-il correcte. Nous repartons avec ce qu’il faut pour démarrer une belle pépinière pour la somme colossale  de 20€. Au-delà des graines d’eucalyptus, il s’agit de tester ce qui poussera bien dans le district d’Ambohimahasoa.

 

Puis hier, voyage sans histoire jusqu’ici. Les paysages sont toujours aussi beaux. Sur la route, sensiblement améliorée depuis l’année dernière, nous constatons de nombreux éboulements liés à la pluie. La COLAS intervient pour dégager.

 

 

 

 

 

13 avril 2014

Mercredi 2 avril

Mercredi 2 avril

Annick

  • Nous sommes sollicités pour aller voir l’EPP d’un quartier d’Ambohimahasoa  .L’école est vétuste et une partie de la toiture est à refaire. Nous sommes reçus par le Président du quartier, la directrice de l’école et les enseignants. Pas de travaux réalisés depuis 1970 !!!et la subvention annuelle de l’Etat est en grande partie réservée au fonctionnement, matériel scolaire, salaires des enseignants. Ce sont 230 élèves qui sont accueillis mais il n’existe que 4 salles de classe pour 6  sections du CP au CM2 ; Aussi pour pouvoir accueillir tous les élèves, les enfants ne sont scolarisés qu’à mi-temps !! La demande de création d’une classe supplémentaire a été déposée depuis de nombreuses années sans réponse. Nous leur expliquons que leur demande de réparation de la toiture  sera transmise et soumise au bureau de notre association sous réserve de la transmission  d’un devis  concernant les tôles (comme pour le CEG d’Ampitana) . Les enseignants nous expliquent que la participation des parents aux travaux  est acquise. Une idée de jumelage avec une école luçonnaise( comme Ste Ursule  par exemple )germe  . A suivre …….
  • Hôpital

Nous sommes reçus par le médecin chef, un médecin généraliste et la dentiste (équipe que j’avais déjà rencontrée l’année dernière) Je remets médicaments et instruments dentaires  acquis grâce à nos généreux donateurs. Tout est accueilli avec bonheur car là aussi il existe une grande pauvreté. les médicaments pour enfants manquent .Nombreuses bronchiolites et infections respiratoires .Pour les adultes la bilharziose est un fléau. Tout ce qui est traumatologique est traité avec les moyens du bord, pas de radio, pas d’échographie. Les cas les plus compliqués sont transférés vers l’hôpital de Fianarantsoa ( à 2h de route) et bien souvent les  habitants de brousse refusent ce transfert parfois au péril de leur vie .Pour les médecins se sont des événements difficiles à vivre .

Les besoins sont grands  et je leur propose de nous faire une liste des médicaments prioritaires à rapporter par les prochains voyageurs.

 

  • Domaine de Sœur Colette

Rodin  nous accueille dans ce grand terrain  très bien aménagé, lieu d’accueil et de formation que nous avions visité l’année dernière mais dont les travaux d’aménagement commençaient juste. On a une très belle vue sur la ville d’Ambohimahasoa .Le cadre est paisible, les  4 chambres destinées à accueillir les visiteurs sont simples mais accueillantes. Les douches restent encore rudimentaires. Il fait beau et chaud. Très bon déjeuner avec croquettes de viande de zébu au gingembre( j’ai pris la recette !) et produits du jardin ..

  • Après la réunion de bureau de l’association AADAM qu’Etienne va vous relater, nous passons à l’association NY AMINAY  ,association de lutte contre la malnutrition et avec qui j’ai créé l’année dernière des liens en particulier avec la Présidente médecin et malgache qui vit en France

 

 

Etienne

  • Réunion de bureau d’AADAM

Après le déjeuner, les membres du bureau arrivent.  Comparé au bureau de Luçon-Mahasoa, ce qui unesse. Cela va de 23 à 52 ans,8 personnes dont 2 femmes. Des profils variés, mais un technicien agricole et un ingénieur agronome, ce qui vu notre projet est important. La plupart maîtrisent mal le français, une partie de la discussion se passe donc en malgache.

Le plus jeune met l’accent sur la nécessité de créer des emplois. Durant ce séjour, nous aurons de multiples exemples de personnes ayant fait des études et se retrouvant chauffeur de taxi, ou vivant de petits boulot.

C’est l’occasion de présenter le projet et d’échanger sur les interrogations que nous avons concernant le bois énergie et les risques d’accélération de la déforestation.

Ce débat sera une étape vers une clarification progressive du projet.

11 avril 2014

Mardi 1er avril

Mardi 1er avril

Etienne
Réveil à 2h du matin.
J'ai trouvé la faille de notre projet. C'est le bois, c'est le risque de déforestation.
Je passe quasiment le reste de la nuit à ruminer le problème. Annick pour une fois partage une partie de mon insomnie.

Rendez-vous à 7h30 près du marché avec Rodin pour aller visiter le maire producteur distillateur rencontré la veille.  
D'entrée de jeu, je partage mes réflexions de la nuit avec Rodin. J'admire son sang froid : « Il faut trouver une autre projet ». Une partie du trajet est consacré à cette alternative...
Aujourd'hui nous remontons en direction de Tananarive, la route n'est pas trop mauvaise et le maire habite sur la nationale 7, donc pas de piste.
Au bout d'une heure nous arrivons dans un des villages les plus pauvres que nous ayons vu jusqu'à présent, à moins que ce soit le temps couvert et le vent froid qui oblige à enfiler un pull en sortant de la voiture et nous éclaire les choses d'un jour plus sombre. Quelques enfants s'approchent, Annick sort des bonbons. Certains circuleront de bouche en bouche (afin que tous découvre le goût de la menthe?). Les plus jeunes ont les fesses
à l'air, un enfant d'environ 3 ans est même complètement nu.
Heureusement, il y a la chaleur du foyer de l'alambic.
Celui-ci fonctionne sur le même principe que celui d'avant hier. Par contre il traite 400 kg de matière verte au lieu de 200, mais son foyer semble moins bien étudié et on a l'impression que le bois brulé n'a que très peu séché. C'est peut-être pour cela que nous apprendrons plus tard par le propriétaire qu'il estime la consommation journalière à 4 m3/jour.
Rodin me donne le rôle d'interwiever, lui jouant l'interprète.
Progressivement, nous arrivons sur le problème qui nous préoccupe, la consommation et les conséquence sur la forêt. Ils commencent à avoir des problèmes d'approvisionnement et souhaitteraient que les dommaine ne vendent plus de coupe de bois pour du charbon de bois et du bois d'oeuvre qui quittera le région. Ils se sont renseignés sur des foyers plus économes.
Le stock de questions étant épuisés, nous reprenons rapidement la route de retour.

Annick
Réunion à l'EPP  pour faire le bilan de la cantine pour l'année 2013..
Nous sommes réunis dans une salle de classe. Sont présents Claudine et Etienne ainsi que le groupe d'enseignantes au nombre de 10  avec la nouvelle directrice ainsi que Raymond, notre voisin, Président de l'association des Parents d'éleves et cultivateur du jardin qui alimente une partie de la cantine.
Mme Emmanuelle, l'enseignante référente  pour la cantine, prend la parole. Elle parle trés bien le francais et ça aide !
Jusqu'alors, 30 éleves de 6 à 12 ans prennent leur repas 3 fois par semaine à la cantine  pendant  6 mois de mai à décembre (période de soudure ). Enfants dont les familles sont les plus démunies et qui sont parfois trés éloignés de l'école. Plusieurs kilométres de marche pour certains. Il est demandé d'augmenter la capacité à 50 éleves, 20 enfants supplémentaires ont été recensés dont les familles sont en grande difficulté sociale .
Les parents d'éleves et les enseignants constatent que les rations alimentaires par enfant sont  insuffisantes et demandent en particulier une augmentation de la quantité de riz; Il est proposé de compléter un des repas avec un verre de lait ou un complément proteiné et de revoir l'organisation avec Claudine( notre interlocutice malgache) pour que les  parents aidants qui viennent parfois de loin puissent avoir des horaires fixes pour récupérer le riz + les légumes du jardin chez elle  avant de préparer la cuisine.
Les repas étaient pris jusqu'à présnet dans la classe de  maternelle mais c'est une solution qui n'est plus adaptée. Aussi un espace sécurisé dans un petit jardin fermé au sein de l'école  est proposé. Il conviendra trés bien pour la cuisine et la prise des repas. Reste à confectionner table et bancs sur le même modéle qu'au CEG; Le Président des parents d'éleves sera un bon menuisier, les malgaches sont trés plyvalents !
Nous prenons acte de ces demandes. Je propose de rédiger un petit document "aide mémoire"qui précisera le nombre d'enfants concernés, le calendrier, la composition et la quantité de riz  et l'organisation en précisant le rôle de chacun;
Une collaboration apparit indispensable entre les parents aidants et l'association des parents d'éleves représentée par son Président, Claudine et la référente scolaire Mme Emmanuelle .

7 avril 2014

lundi 31 mars 2014

Lundi 31 mars
Etienne
Travail avec Rodin sur le projet.
Je lui montre mes réflexions du WE. Il les valide.
Puis je lui demande s'il ne croit pas que l'on rêve, Les plantes arromatiques me semblent une culture magique et devraient permettre une amèlioration sensible sur quelques années du niveau de vie  de la population locale.
Sur le coup, nous ne trouvons pas la faille.
Passage à la banque pour sortir de l'argent, nous y rencontrons le maire d'une commune voisine. Il cultine 6 ha de géranium et possêde un alambic. Nous prenons rendez-vous pour le lendemain.

L'après-midi rencontre au CEG avec les profs de physique afin de leur proposer une formation de Jean Paul Soulard sur la conception des séances de travaux pratiques.A l'issus de la formation la remise du matériel leur sera remis pour réaliser les séances avec les éléves. Jean Paul fait ainsi profiter depuis des années de ses compétences aux enseignants de divers pays d'Afrique.
Nous convenons des dates à l'intérieur de la fourchette donnée.
De passage dans le bureau du directeur, il me dit que suite à ma suggestion d'élargir à d'autres enseignants, il a prévenu le responsable pédagogique. Ce dernier à fait passer une notes à tous les profs de CEG du district.... Je lui fait savoir que pour la qualité de la formation, le nombre de place est limité.

Les soirs après le diner je remplis une ligne de tableur pour cerner très grossièrement la consommation de bois nécessaire pour distiller la production d'un ha de plante aromatique. La fatigue arrive, j'éteins et m'endors.

Annick:
Je vais porter chez les soeurs Augustines ,à l'autre bout de la ville , tous les vétements tricotés qui nous ont été remis pour les enfants les plus démunis . Petits pulls ,brassiéres et bonnets seront bien utiles car il fait froid en juillet sur les hauts plateaux ,parfois seulement 5° ; je retrouve Soeur Geneviéve que nous avions rencontrée l'an passé avec Jean-François .Merci à tous celles qui ont tricoté  pour les petits d'Ambohimahasoa;
De retour à la maison ,on vient me chercher précipitemment car un enfant de l'EPP est malade . Je me munis de ma trousse de médicaments mais une fois arrivée à l'école ,l'oiseau s'est envolé !
L'aprés midi ,nous partons avec Claudine à Ampitana pour voir les travaux de toiture réalisés gràace au soutien de l'association  .On part dans le minibus de Mme Hortense ,professeur SVT dans ce collége de brousse avec Mr Stanislas le directeur . La route n'est pas trés facile ,le chemin cahoteux mais on y arrive sans encombre . On nous attend ,éléves et enseignants . Les travaux ont été bien réalisés avec l'aide des parents d'éléves . Les brises vent ont été plantés mais sont encore petits . La salle des professeurs qui avait été détruite par le dernier cyclone a été reconstruite entiérement (financement Etat - Commune )mais elle est vide ,une armoire bancale dans un coin et un bureau d'enfant sont les seuls mobiliers ! Pas de budget . Mais les professeurs rencontrés gardent leur dynamisme .Pour beaucoup d'entre eux ils viennent à pied d'Ambohimahsoa où ils résident .1 h de marche .

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6 avril 2014

29 et 30 mars

Samedi 29 et dimanche 30

Repos, deux jours sans rendez-vous. Sieste, promenade et lecture. Nous nous retrouvons dans une bulle en suspension dans l'espace et le temps. Sauf de rares mails que nous avons pu ouvrir, aucune nouvelle de France, pas le moindre journal. Depuis Tananarive nous n'avons pas vu un européen.

Samedi matin petit tour au marché avec Claudine et les filles de Raymond et Emilienne nos voisins. Marché toujours trés animé et coloré . On va chercher nos deux pelles et leurs manches ,Claudine nous guide .
Achats d'artisanat ,paniers et tissus
Petits cadeaux pour les enfants qui nous accompagnent, grandes attentes, ambiguîté des rapprts entre riches et pauvres, où se mêle le plaisir de se découvrir à la fois semblables et différents .

Dimanche Messe de 7h .Fantza ,Jeanne et Michel (enfants de Raymond ) m'accompagnent (Annick ) .Tout le monde est sur son 31!  Je retrouve l'ambiance de l'année derniére ,cette assistance si nombreuse où toutes les générations sont représentées ,où le nourisson est au sein de sa mére ,où se croisent les robes à dentelles mais aussi les pieds nus ,les hommes et les femmes des champs et ceux de la ville . Les chants sont toujours aussi beaux et puis il y a toujours ce moment d'émotion au moment de l'échange de paix : toutes ces mains qui se joignent  .

6 avril 2014

28/3

Vendredi 28/03/14
Etienne
Avec Rodin, nous retrouvons à  Ambohimahasoa, Jean- Chri, le jeune agriculteur propiétaire de l'alambic vu hier.
Je lui déroule ma batterie de questions préparées ce matin afin de comprendre un peu mieux la fabrication des huiles essentielles et l'organisation actuelle de la filière plantes aromatiques dans la région.
Outre que nous savons maintenant quels sont les principaux critères d'une bonne distillation, il ressort que les principaux producteurs qui sont parfois distillateurs comme Jean Chri sont regroupés au sein d'une association de personnes (EMA). EMA a été créée pour la commercialisation et le conseil technique. Elle concerne la région Haute Matsiatra (chef lieu Fianarantsoa) dont fait partie le district d'Ambohimahasoa.
EMA regroupe les demandes des clients et les répartit entre les différents distillateurs qui eux-même les répercutent auprès des producteurs. Une des règles est la transparence. Celle-ci est d'ailleurs pratiquée pendant la réunion. Jean Chri répond très facilement à toutes nos questions.
Une autre structure à prendre en considération est le PECAF, lieu de concertation et d'appui à la filière qui regroupe les différents acteurs et dans lequel sont représentées les administrations intervenant à titres divers : région, district, Services Agricoles, Eaux et Forêts, ...
En fin de matinée nous croisons le responsable local des Eaux et Forêts avec lequel Rodin organise depuis des années des opérations de reforestation. Nous devons nous revoir pour discuter de l'impact sur la forêt du chauffage des alambics par le bois et des mesures correctives à envisager.
Nous cherchons à rencontrer le député de la circonscription, déjà au courant de nos projets par son secrétaire, mais sans succès.

Annick
Le jardin
Joseph qui avait pris le jardin en charge en mai dernier ,a fait le choix de reprendre ses études .C'est donc,Raymond ,agriculteur et Président de l'association des parents d'éléves de l'EPP qui a pris la suite..Son propre jardin et sa maison jouxte le terrain où est installé le jardin potager .Trés tôt , Raymond ,sa femme et les enfants lorqu'ils ne sont pas à l'école y travaillent activement .Depuis novembre dernier les légumes récoltés viennent compléter le repas de la cantine .Ce jardin est trés bien entretenu et on y trouve plants de carottes ,pommes de tere poivrons ainsi que des haricots ,des salades et des brédes ( feuilles de verdure qu'on cuit à l'eau et qui viennent s'ajouter au plat de riz ou au ragout de viande de zébu) ; On convient de renforcer l'outillage vu la main d'oeuvre plus nombreuse ! Demain ,jour de marché ,sera l'occasion d'acheter  2 pelles et 2 manches supplémentaires.
Je passe ensuite à l'école primaire (EPP ) pour rependre une date de RV pour le bilan de la cantine car l'enseignante référente n'était pas disponible à la date arrétée . J'en profite
Madame Mathilde ,bibliothéquaire de l'EPP vient nous rejoindre à la maison avec un magnifique gateau à la créme qu'elle a confectionné avec beaucoup de soin et spécialement pour nous .Gateau typiquement malgache avec inscription  DAGO 2014 . La photo vous mettra l'eau à la bouche !! On se régale .

6 avril 2014

Morafano, CEG, EPP

Jeudi 27/03/2014
Etienne :
Rendez-vous avec Rodin sur la place du marché pour aller à Morafano la commune pour laquelle nous avons financé la réparation du barrage.
C'est le même chauffeur et aussi malheureusement la même voiture que l'année dernière. Ce véhicule est un miracle de survie permanent. Je crois que l'on pourrait accuser son propriètaire d'acharnement thérapeutique. Il faudrait interroger le train arrière pour savoir s'il se souvient d'avoir connu un jour des amortisseurs.
Une demi heure de route en direction de Fianarantsao, sur laquelle les nids de poules, qui logeraient parfois une famille éléphant, ne permettent pas de faire plus de 25 km heures de moyenne, puis une demi heure de piste défoncée, me font regretter amèrement d'avoir proposé à Rodin de s'assoir devant.
Mais ces petites misères sont vite oubliées une fois arrivés.
Le maire nous attend, avec un jeune agriculteur, qui je l'apprendrais plus tard, cultive des plantes aromatiques depuis 2009 et distille depuis la même date.
Progressivement le petit bureau du maire se remplit de paysans représentant les bénéficiaires de notre intervention. Les derniers suivent la réunion par les fenêtres.
Elle commence par une séance de remerciements. La traduction est faite par Rodin. Il me fait comprendre que ma réponse ne doit pas se limiter à un « Mais c'est vous qui avez fait le boulot ! » C'est l'occasion d'expliquer les buts de notre association et le plaisir que l'on prend à travailler avec les malgaches.
L'évocation d'une suite est l'occasion de passer à un échange sur les plantes aromatiques. Entre temps, j'aurai appris que cette commune a été le point de départ d'une organisation de micro crédit mutuel créé en 2006 et qui aujourd'hui intervient sur 3 régions de Madagascar soit environ la moitié du territoire.
Le jeune expérimenté en plantes aromatiques explique que si le ravesal a des cours très bas, c'est à cause des indiens qui cassent le marché. Mais par contre le géranium est aujourd'hui très demandé. Pour se défendre commercialement, il faut produire des quantités suffisantes pour exporter.
Il ressort de ces échanges qu'il faudra très vite travailler sur 3 à 4 espèces différentes afin de répartir les risques.
Sur la fin de la réuinion un des représentants explique qu'il n'ont pas les moyens d'acheter les plants. Nous le rassurons sur les possibilités de financement. La réunion se termine par des marques d'intérêt pour la démarche. A noter l'intervention d'une jeune d'environ 25 ans, la seule femme a prendre la parole,s qui comme représentante des jeunes  exprime son désir d'avancer dans cette direction.

Après la réunion, nous allons voir l'alambic. C'est sommaire mais très fonctionnel. Le foyer est bien étudié et permet d'économiser le bois, chose fondamentale à Madagascar. Il faudra estimer les besoins et exiger des efforts de reboisement en proportion comme condition des aides que nous pourront apporter.
Actuellement ils distillent 24h/24. Le produit fabriqué ces jours ci et le résultat de cueillette de tagette qui poussent spontanément, mais des essais de mise en culture donnent satisfaction.
La matière première est achetée aux cueilleurs. Le propriétaire de l'alambic ne distille pas à façon.

La réunion se termine par la visite du barrage remis en état.

Annick
Contacts avec les directeurs CEG et EPP  pour faire le point sur la cantine
Premiére démarche auprés du directeur du CEG pour fixer un RV qui sera pris l'AM en présence de Claudine .Je profite de mon passage pour aller voir le local cantine . C'est correct mais un banc a été cassé il faudra prévoir la réparation .Le directeur fait remarquer qu'il serait bon de fermer le fond de la cantine pour éviter passages des éléves par le muret ce qui peut occasionner des dégradations .Je propose également que la partie cuisine soit blanchie .Le sol en terre battue pourrait être cimenté pour limiter la poussiére lors des repas .
Rencontre ensuite avec la nouvelle directrice de l'EPP qui a pris ses fonctions en début d'année scolaire .Elle parle peu le français mais me fait comprendre que la bibliothéquaire Mme Mathilde et une autre insttitutrice que je connais également seront nos interlocutrices . Un RV est pris dans les jours qui viennent . Je vais dans la classe maternelle remettre les petites poupées en tissu qui ont été confectionnées et données à  notre association . Les enfants sont heureux et les poupées viennent compléter les jeux remis l'année derniére .

L'aprés midi : bilan de la cantine au CEG avec Claudine et Etienne qui nous a rejoint . Toujours 50 éléves pris en charge . Un nouveau Président des parents d'éléves a été élu et il conviendra de le rencontrer très prochainement  .
Pour ce qui concerne la salle de cantine ,nous allons demander des devis  pour travaux de menuiserie afin de cloturer le fond de la salle et mieux sécuriser le lieu .  Un devis pour bétonner le sol est également à prévoir .
Le directeur nous montre enfin la réalisation du mur d'enceinte du CEG financé pour partie par notre l'association , sur une longueur  de 30 m . Le résultat est satisfaisant .et vient renforcer la sécurité du collége .

6 avril 2014

Prospérer

Jeudi 26 mars
Etienne :J'ai rendez-vous avec Rodin pour visiter « Prospérer », un genre de comité locale d'expansion qui aide les artisans et commerçants. Ils pourraient nous aider sur la formation initiale, la formation des formateurs et des techniciens. Ils sont aussi susceptibles de financer 50% des alambics. Nous récupérons les coordonnées du président de l'association des producteurs de plantes aromatiques.
Ensuite passage chez le maire d'Ambohimahasoa. Lui aussi est intéressé par notre projet et nous demande de venir le présenter à la réunion mensuelle des maires du district après demain.
A ce stade de la réflexion, la question qui nous préoccupe le plus est le rythme de croissance de l'ensemble.

Annick : Je fixe avec Claudine une réunion pour l'aprés midi pour faire un premier bilan des différentes actions:cantine ,jardin ,réparation toitureAmpitana et mur de cloture CEG  Ambohimahasoa . Je fais un tour du jardin avec Raymond qui me montre l'avancée des plantations ,carottes ,pommes de terres ,brédes ,poivrons ,petites tomates et la partie défrichée avec la participation de quelques parents d'éléves .Le jardin est tenu avec soin.

L'aprés midi est consacré à faire le point avec Claudine, toujours aussi rigoureuse et à l'aise avec les chiffres. Nous faisons aussi le point sur le fonctionnement de la cantine. Nous discutons avec elle et Raymond du départ de Joseph.
L'existence du jardin permet de baisser sensiblement les achats pour la cantine, cet objectif est atteint.
Nous fixons avec Claudine un calendrier pour les jours suivants avec rencontres du durecteur du CEG et du nouveau Président des parents d'éleves ,de la nouvelle directrice de l'EPP (école primaire publique ) .

6 avril 2014

Tana Ambohimahasoa

Mercredi 25 mars
Rendez-vous à 7 h à la gare routière sud pour prendre la route pour Ambohimahasoa. C'est toujours la même fourmillère, avec les cris des porteurs qui se battent pour vous prendre vos valises. Je leur  indique le nom d'un transporteur et nos 4 valises s'envolent. J'abandonne Annick avec le chauffeur de taxi pour les suivre. J'appelle Rodin qui vient d'arriver. Je n'ai pas indiqué le bon transporteur …
Finalement tout rentre dans l'ordre. Je retrouve Annick et le chauffeur de taxi. Il est très content car elle lui a dit qu'il ressemblait à Anthony Quinn... Mais aussi parce que je lui donne finalement les 30000 arriaris qu'il demandait pour la course. Je ne sais pas quelle est la part qui revient à Anthony Quinn ...

Nous partons une fois notre taxi-brousse plein, vers 8h.
7h de virages au milieu d'un paysage qui malgré nos souvenirs et nos photos, nous surprend encore par sa beauté.
Un arrêt pour réparer une crevaison.
Arrivée vers 17h, un peu abrutis par la route, mais avec la joie de nous retrouver tout de suite en pays connu, les commerçants, nos voisins, Raymond, Emilienne et les enfants et enfin Claudine et Donatienne qui nous attendent au seuil de  la maison .

Nous entrons .Les plafonds et les murs ont été blanchis à la chaux, le parquet briqué, et la soupe est en train de cuire, ...On se sent bien

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Lucon Machou (Mahasoa)
  • Nov 2016. Actions en faveur des enfants malgaches de la ville d'Ambohimahasoa. Développement de la cantine au profit des enfants de l'ecole maternelle. Mise en place d'un jardin en lien avec l'école d'agriculture.
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