Atterrisage plutôt rude à Madagascar. Apès une
Atterrisage plutôt rude à Madagascar.
Apès une nuit passée dans un hôtel proche de l'aéroport,
nous arrivons chez les soeurs, hotesses habituelles de JF et de Marie.
Jean François propose d'aller voir Michel, dont il a entendu parler par ces dernières. Depuis de longues années, avec sa femme, il fait un travail remarquable de soutien scolaire auprès d'enfants du bidonville qui s'est progressivement développé autour de chez lui.
Suite à l'appel d'une soeur, il vient nous rejoindre pour le déjeuner.
Après le café, nous partons en taxi, une vieille 4L totalement déglinguée, pour aller chez lui. L'arrivée est riche d'enseignements. Depuis 200 m la voiture longe péniblement un canal égout à l'odeur nauséabonde, en se frayant un chemin au milieu d'éléments divers récupérés sur des décharges, des chantiers de démolition, ... Des homme, des femmes, des enfants tiennent ces commerces de misère. On peut trouver des vieux pneus, des morceaux de ferraille, des bouts de fer à béton, ...
Finalement la voiture s'arrête. Les échoppes de fortune ont envahi ce qui sert de chemin, et nous devons continuer à pied. Notre sérénité ne tient qu'à la présence de Michel. Il nous a très fortement déconseillé de nous déplacer non accompagnés dans ces quartiers.
Aprés avoir traversé un terrain vague, sans le moindre brin d'herbe, mais encombré de détritus divers au milieu desquels jouent des enfants et vaquent quelques adultes, nous arrivons chez Michel et son épouse.
Pendant deux heures, il nous parle du travail fait avec les enfants.
La démarche a été initiée par son père, déjà en décidant d'implanter sa maison dans ce lieu depuis longtemps laissé à ceux qui n 'avaient pas les moyens d'être ailleurs.
Sa mère était institutrice, son père menuisier, mais aussi marchand de bois. Le soutien scolaire et l'accompagnement des enfants du voisinage vers un métier, devint, pour eux, quelquechose de normal.
...
Aujourd'hui, Michel et sa femme accueillent, dans leur maison, une trentaine d'enfants, soit le matin, soit l'après midi en complément de leur horaire scolaire. La demi journée ou les enfants ne sont pas à l'école, ils sont en soutient scolaire.
Ils utilisent les services de deux institutrices et d'une assistante sociale. Cette dernière est particulièrment en charge des relations avec les parents et avec l'école.
Ils supportent l'essentiel du poids financier de tout cela ce qui les amènent à faire plusieurs métiers différents afin d'avoir les rentrées d'argent nécessaires (ils ont deux petits garçons)
La première idée présidant à leur action, est que la scolarité est un moyen pour se sortir des ordures.
Une autre est l'implicatin des parents au maximum, en particulier dans la phase de construction du projet avec l'enfant.
...
Trois heures plus tard, après avoir présenté Luçon Ambomahasoa, nous convenons de prendre le temps de réfléchir, en particulier aux complémentarités avec notre projet actuel et de repasser les voir avant de quitter Madagascar.
Nous réfléchirons alors à un possible projet qui devra franchir les étapes du bureau et de l'assemblée générale avant d'être validé.
...
Quand nous repartons, la fin de la journée et la pluie qui s'annonce, sont en train de faire disparaitre les commerces de misère. Quelques mètres plus loin, sous des morceaux de bois certains commencent à se préparer pour la nuit. Quand nous montons dans notre 4L taxi quelques enfants mendient autour de la voiture ...
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